20.10.2011: Forschung CH

Empfindlichkeit gegenüber Klimaerwärmung messen

Mesurer la sensibilité au réchauffement climatique


Die globale Erwärmung führt bei manchen Arten zu einer Ausdehnung des Verbreitungsareals (Gewinnerarten); andere Arten müssen dagegen Arealverluste hinnehmen (Verliererarten). Eine Studie der Hochschule für Landschaft, Ingenieurwesen und Architektur in Genf konnte die Gewinner und Verlierer in kleinen Stillgewässern der Schweiz identifizieren (vergl. Beitrag vom August 2010) . Es gibt weniger Verlierer als Gewinner. Die Arten, die durch die Klimaerwärmung vom Aussterben bedroht sein werden, stehen zurzeit nicht alle auf der Roten Liste. Es wird empfohlen, einen Index über die Empfindlichkeit gegenüber der Klimaerwärmung zu erarbeiten.

Le réchauffement climatique provoquera l’expansion de certaines espèces (espèces gagnantes), d’autres subiront des pertes dans leur aire de distribution (espèces perdantes). Une étude de la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève a identifié les gagnants et perdants potentiels dans les petits plans d'eau suisses. La proportion de perdants s'est avérée inférieure à celle des gagnants (voir contribution d'août 2010). Les espèces identifiées comme à risque d’extinction à cause du réchauffement climatique ne sont pas toutes sur Liste Rouge d’où l’idée de créer un indice de sensibilité au réchauffement climatique.


Le réchauffement climatique a des conséquences sur la biodiversité dans le monde entier. Il provoque notamment des déplacements d’aires de répartition des espèces qui induisent des colonisations (espèces gagnantes) et des extinctions (espèces perdantes) dans une région ou un écosystème donné. Il est crucial pour la conservation la biodiversité et d'identifier ces gagnants et perdants potentiels.
Cette question a été étudiée pour les petits plans d'eau stagnants de Suisse et pour cinq groupes taxonomiques: les plantes vasculaires, les gastéropodes, les coléoptères, les odonates adultes et les amphibiens. Dans un premier temps, la sensibilité de chaque espèce au réchauffement climatique a été évaluée à l'aide de leurs préférences thermiques, en utilisant leurs distributions altitudinales et latitudinales actuelles. Dans un deuxième temps, la résilience des espèces aux perturbations a été évaluée au moyen de cinq critères écologiques et biogéographiques applicables à la perturbation "réchauffement": la capacité de dispersion, le degré de spécialisation en matière d'habitat, la distribution géographique dans la zone étudiée, l'évolution future de la distribution géographique et l'évolution future de la disponibilité des habitats pour les espèces.
L'analyse des préférences thermiques des espèces a permis de quantifier les gagnants et perdants potentiels sous l'effet du réchauffement climatique. La proportion de perdants varie entre aucune espèce pour les gastéropodes à 33% du pool régional d'espèces pour les odonates. Le nombre de gagnants potentiels s'est avéré beaucoup plus important, allant de 53% pour les amphibiens à 61% pour les odonates. Un indice multimétrique combinant les cinq critères de résilience a permis un classement plus approfondi des espèces le long d'un gradient de risque d'extinction.
Les espèces identifiées comme à risque d’extinction à cause du réchauffement climatique ne sont pas toutes sur Liste Rouge. Il serait donc important pour la conservation de la biodiversité de mettre en place un indice de sensibilité face au réchauffement climatique.


Art der Publikation:
Fachpublikation

Literatur:
Rosset, V. & B. Oertli. 2011. Freshwater biodiversity under climate warming pressure: identifying the winners and losers in temperate standing waterbodies. Biological Conservation 144:2311-2319
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0006320711002369
http://www.biodiversity.ch/d/services/information_service_ibs/detail.php?id=526
veronique@rosset.org


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