4.2.2010: Forschung CH

Immer mehr Arten in den Gipfelbereichen

Toujours plus d’espèces sur les sommets



Pascal Vittoz et al.

Der Klimawandel hat einen grossen Einfluss auf die floristische Zusammensetzung der alpinen Gipfel. Wissenschafter der Universität Lausanne haben gezeigt, dass die Artenvielfalt der Berggipfel zwischen 2800 und 3400 Metern ü.M. während dem 20. Jahrhundert um 86% gestiegen ist. Am meisten neue Gipfel konnten vor allem jene Arten besiedeln, welche effiziente Mechanismen zur Samenverbreitung besitzen.

Les changements climatiques ont une forte influence sur la composition floristique des sommets alpins. Des chercheurs de l’Université de Lausanne ont montré que les sommets entre 2800 et 3400 m ont vu leur richesse spécifique augmenter de 86% durant le 20ème siècle. Les plantes qui ont colonisé le plus grand nombre de nouveaux sommets durant cette période sont majoritairement des espèces possédant des caractéristiques morphologiques permettant une dispersion efficace des graines.


Le nombre d'espèces de plantes sur les sommets suisses aux étages alpin et nival a augmenté durant le 20ème siècle sous l'influence du réchauffement climatique. Trente-sept sommets (2797-3418 m), pour lesquels il existe des inventaires anciens (~1900-1920) et récents (~2000), ont été utilisés pour tester si les caractéristiques des espèces (traits biologiques) expliquent leur succès respectif à coloniser de nouveaux sommets. Les espèces de plantes ont été classées en deux groupes: les bonnes colonisatrices (cinq ou plus nouveaux sommets colonisés au 20ème siècle) et les mauvaises colonisatrices (quatre ou moins). Nous avons comparé les traits biologiques liés à la croissance, à la reproduction et à la dispersion des espèces des deux groupes. Une liste d'espèces de pelouses alpines autour de 3000 m a également servi de référence.
En utilisant un modèle de colonisation aléatoire des sommets, nous avons tout d'abord montré que 16 espèces avaient un taux de colonisation supérieur aux valeurs aléatoires. Taraxacum alpinum aggr. et Cardamine resedifolia étaient les meilleurs colonisateurs. L'analyse des traits biologiques a montré que les plantes qui possèdent des graines avec des caractéristiques susceptibles d'améliorer leur dispersion sont majoritaires dans le groupe des bonnes colonisatrices. Elles sont avant tout caractérisées par la présence d'une aigrette ou d'étroites ailes sur les graines. Les deux groupes (bonnes et mauvaises colonisatrices) ont des capacités de croître sur des sols rocheux supérieures aux espèces de pelouses alpines. Tous les autres traits biologiques considérés n'ont par contre pas montré de différence entre les trois groupes étudiés.
Ces résultats confirment que la capacité de dispersion des plantes est importante pour réagir aux changements climatiques et que c'est donc un facteur important à incorporer dans les modèles de répartition future des espèces.


Keywords:
changements climatiques, étage alpin, dispersion, Suisse, diversité floristique

Art der Publikation:
Fachpublikation

Literatur:
Vittoz P., Dussex N., Wassef J., Guisan A. (2009). Diaspore traits discriminate good from weak colonisers on high elevation summits. Basic and Applied Ecology 10: 508-515.

Kontaktadresse:
Pascal Vittoz
Université de Lausanne
Département d'écologie et d'évolution
Bâtiment Biophore
CH-1015 Lausanne

pascal.vittoz@unil.ch
Tel: +41 (0)21 692 42 70


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