15.9.2009: Forschung CH
Trockenwiesen und -weiden: Gut versichert mit Wurzelpilzen
Les champignons à la rescousse des plantes des prairies maigres
Marcel van der Heijden, Sebastiaan Verkade, Susanne de Bruin
Der Stickstoffeintrag über die Atmosphäre bedroht die Biodiversität in Trockenwiesen und -weiden. Forscher von Agroscope Reckenholz-Tänikon konnten nun zeigen, dass die Anwesenheit von Mykorrhizapilzen im Boden den negativen Effekt der neuen Umweltbedingung auf die Artenvielfalt deutlich vermindert.
Les prairies sèches ont tendance à s’enrichir en azote contenu dans l’atmosphère et par là, à perdre leur richesse floristique. Des chercheurs de la Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ont montré qu’une symbiose avec des champignons du sol permet aux plantes typiques des prairies sèches à faire face à cette nouvelle situation.
Les liaisons azotées produites par les voitures et les usines d’incinération retombent sur les prairies et les champs avec les pluies. Cette fertilisation gratuite est l’une des causes du recul de la diversité de nos prairies maigres. Les plantes gourmandes en engrais, notamment des herbacées, évincent les espèces plus frugales. Une étude a mis en lumière comment certaines plantes se trouvant en situation difficile peuvent malgré tout s’imposer.
Des champignons appelés mycorhizes arbusculaires s’associent d’une part aux cellules racinaires grâce à leurs filaments et d’autre part se développent dans le sol voisin. Ils y puisent le phosphore qu’ils transmettent ensuite aux racines des plantes, en contrepartie duquel ils obtiennent du sucre que la plante produit lors de la photosynthèse. Il s’agit donc en quelque sorte d’un programme d’entraide «engrais pour nourriture ». Cette portion supplémentaire d’engrais provenant des champignons aide de nombreuses plantes à survivre dans les prairies maigres. C’est ce que démontre l’expérience réalisée à la station de Recherche Agroscope de Reckenholz-Tänikon. Les chercheurs ont semé 18 types de prairies différentes dans des pots remplis de terre stérile. Ces prairies contenaient notamment de l’achillée commune, du gaillet, du trèfle blanc et cinq herbacées. Dans la moitié des pots, ils ont ajouté quatre espèces de champignons mycorhiziens.
Dans les pots sans champignons, les herbacées foisonnantes ont notamment évincé les papilionacées comme le trèfle blanc ou la bugrane rampante. La biomasse totale de ces dernières était réduite à 3 %. Ainsi, en l’absence de mycorhizes, la probabilité que certaines plantes disparaissent des prairies maigres soumises à un fort apport en azote est plus élevée.
La situation était nettement meilleure dans les pots avec champignons. La part des légumineuses y représentait près d’un cinquième de la biomasse. Ce résultat est dû au phosphore qui arrivait directement dans leurs racines par l’intermédiaire des champignons. Le phosphore donnait aux plantes la force de tenir en respect les herbacées envahissantes.
L’étude montre que les champignons mycorhiziens arbusculaires naturels jouent un rôle essentiel pour le maintien de la diversité des espèces végétales dans les prairies maigres. C’est pourquoi les mycorhizes sont tout aussi dignes d’être protégés que l’arnica ou l’orchis.
Keywords:
Mycorhizes, prairies maigres, engrais, azote, phosphore
Art der Publikation:
Fachpublikation
Literatur:
van der Heijden M., Verkade S., de Bruin S. (2008). Mycorrhizal fungi reduce the negative effects of nitrogen enrichment on plant community structure in dune grassland. Global Change Biology 14/11: 2626-2635
http://www3.interscience.wiley.com/journal/121394451/abstract
Kontaktadresse:
Marcel van der Hejden, Grandes cultures biologiques/Systèmes de grandes cultures, Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, Reckenholzstrasse 191, CH-8046 Zurich
Marcel.vanderhejden@art.admin.ch
Tel: +41 (0)44 377 72 78
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