27.8.2024: Forschung international

Ammen-Pflanzen erhalten Artenvielfalt

Les plantes facilitatrices préservent la biodiversité



Alain Danet et al.

In Trockengebieten tragen sogenannte Ammen-Pflanzen wesentlich zur Erhaltung und Förderung der pflanzlichen Artenvielfalt bei, indem sie die Artendominanz verändern und weniger konkurrenzfähige Arten begünstigen. Sie können unter anderem die täglichen Temperaturschwankungen ausgleichen oder den Wasserrückhalt verbessern. Das Erkennen und Erhalten von Ammen-Arten ist daher ein potenziell entscheidender Ansatz angesichts der prognostizierten Zunahme von Dürrebedingungen in vielen Trockengebieten weltweit.

Dans les zones arides, les plantes dites facilitatrices contribuent largement à la préservation et à la promotion de la biodiversité végétale en modifiant la hiérarchie compétitive entre les espèces et en favorisant davantage les espèces moins compétitives. Elles peuvent entre autres compenser les variations de température quotidiennes ou améliorer la rétention d’eau. Reconnaître et préserver les espèces facilitatrices constitue donc une approche potentiellement décisive face à l’augmentation prévue des conditions de sécheresse dans de nombreuses régions arides du monde.


Les zones arides couvrent plus de 40 % des terres émergées et hébergent un tiers des habitants de la planète. Ces écosystèmes sont soumis à des pressions croissantes, telles que le surpâturage ainsi que des sécheresses de plus en plus sévères et fréquentes. Or en parallèle, un nombre croissant d'études montrent que les interactions positives entre les espèces sont omniprésentes à travers le vivant, notamment entre les bactéries, les plantes et les animaux, et qu'elles jouent un rôle majeur dans le fonctionnement des écosystèmes.
C’est le cas dans les zones arides, où il existe des plantes facilitatrices (dites nurses en anglais) qui peuvent améliorer les conditions environnementales locales dans les zones arides. On trouve généralement à proximité de ces plantes un plus grand nombre d'espèces et un meilleur fonctionnement de l'écosystème. Cependant, nous savons peu de choses sur les mécanismes en jeu.
Cette nouvelle étude a révélé que les plantes facilitatrices sont davantage bénéfiques aux zones arides lorsqu'elles font partie de communautés d'espèces diverses. Elle montre que les communautés végétales ont un taux de survie plus élevé et produisent plus de biomasse pendant les sécheresses lorsqu'elles sont situées sous une plante facilitatrice et lorsqu'elles sont plus riches en espèces. À l'inverse, les bénéfices des plantes facilitatrices sont absents lorsque les communautés végétales bénéficiaires sont en monoculture ou lorsqu'elles sont arrosées (un traitement censé imiter l'effet d'amélioration des plantes facilitatrices).
L'étude montre que les plantes facilitatrices favorisent le maintien de la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes par trois mécanismes. Elles renforcent d’abord la complémentarité entre espèces dans les communautés diverses en espèces, augmentant ainsi la production de biomasse. Elles modifient également la hiérarchie compétitive entre les espèces, en favorisant davantage les espèces les moins compétitives. Enfin, l'étude suggère que les plantes situées sous le couvert des plantes facilitatrices développent des stratégies de vie associées à la réduction du stress hydrique.
Cependant, bien que les plantes facilitatrices puissent réduire ces pressions dans leur voisinage, et ainsi maintenir la biodiversité et le fonctionnement de ces écosystèmes, ces interactions positives accroissent la dépendance de ces derniers à l'égard des plantes facilitatrices. Le risque associé à cette dépendance est une désertification soudaine et irréversible des écosystèmes lorsque les plantes facilitatrices ne suffisent plus à maintenir les écosystèmes soumis à des pressions extrêmes.

Source : CNRS

Keywords:
Ökosystemfunktionen, Pflanzen-Pflanzen-Interaktionen, Trockengebiete

Art der Publikation:
Fachpublikation

Literatur:
Danet A. et al. (2024): Species diversity promotes facilitation under stressful condition. OIKOS. DOI: 10.1111/oik.10303


Zur Studie (freier Zugang)

Kontaktadresse:
Alain Danet
School of Biosciences
University of Sheffield
UK-Sheffield
a.h.danet@sheffield.ac.uk


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