22.6.2022: Forschung international

La complexité des réseaux écologiques varie en fonction de la superficie

Die Komplexität ökologischer Netzwerke steigt mit der Fläche



Núria Galiana et al.

La complexité des réseaux écologiques augmente davantage avec la superficie que ce qu’on pourrait attendre sur la base de la relation espèce-surface, comme le montre une nouvelle étude internationale. La modification ou la dégradation des habitats se fait donc ressentir de manière complexe sur la biodiversité et signifie non seulement la perte d’espèces, mais aussi une simplification à grande échelle des réseaux écologiques et donc la réduction des fonctions écosystémiques.

Ökologische Gemeinschaften sind mehr als zufällige Ansammlungen von Arten. Die Arten sind vielmehr in komplexe Netzwerke ökologischer Interaktionen eingebunden. Die Komplexität ökologischer Netzwerke nimmt mit der Fläche stärker zu, als auf Grund der Arten-Areal-Beziehung zu erwarten wäre, wie eine neue internationale Studie zeigt. Die Veränderung oder Zerstörung von Lebensräumen wirkt sich daher vielschichtig auf die Biodiversität aus und bedeutet nicht nur den Verlust von Arten, sondern auch eine weitreichende Vereinfachung der ökologischen Netzwerke und damit reduzierten Ökosystemfunktionen.


Les chercheurs ont réuni une équipe internationale de collaborateurs pour répondre à une question fondamentale, mais non résolue, en écologie : les petites zones contiennent-elles des réseaux écologiques plus simples que les grandes ?
Cette question transcende l'un des modèles les plus anciens connus en écologie : les zones plus vastes contiennent plus d'espèces que les plus petites. Cette “Relation Espèce-Superficie” aide non seulement à comprendre l'échelle spatiale de la biodiversité, mais également à prédire les effets potentiels de la destruction des habitats dans les écosystèmes. Elle nous permet de prédire facilement combien d'espèces seront éteintes suivant une quantité donnée de superficie perdue. Cependant, les communautés écologiques sont plus que des collections d'espèces sans connexion entre elles. Les espèces interagissent par prédation, compétition, facilitation ou symbiose, et sont intégrées dans des réseaux complexes d'interactions écologiques. Par conséquent, pour prédire les effets de la perte d'habitat sur la persistance et la survie des espèces, nous devons comprendre comment la perte d'habitat affecte non seulement les espèces, mais aussi leurs interactions.
Les auteurs de cette étude montrent que de nouvelles Relations Réseau-Superficie (NAR en anglais) se manifestent parallèlement aux Relations Espèces-Superficie. Ils utilisent les données de 32 réseaux écologiques empiriques de différents biomes, types d'interaction (hôte-parasite, plante-pollinisateur, plante-herbivore et autres réseaux trophiques) et domaines spatiaux. Les scientifiques montrent que la complexité des réseaux empiriques augmente généralement avec la superficie. Les chercheurs montrent que les relations biodiversité-zone peuvent être étendues à la fois au dénombrement des espèces mais aussi à l’identification de niveaux plus élevés de complexité du réseau. L'augmentation du nombre d'interactions dans lesquelles chaque espèce est impliquée, lorsque la superficie augmente, indique que les interactions trophiques pourraient être plus vulnérables à la perte d'habitat que la richesse spécifique. Ainsi, les conséquences de la destruction anthropique de l'habitat peuvent s'étendre de la perte d'espèces à une simplification plus large des communautés naturelles, avec d'autres conséquences sur des fonctions écosystémiques qui dépendent de la façon dont les interactions sont organisées dans une communauté (par exemple : la pollinisation et le contrôle biologique des pestes).

Source: cnrs.fr

Keywords:
Arten-Areal-Beziehungen, ökologische Netzwerke, Ökosysteme, Interaktionen, Komplexität

Art der Publikation:
Fachpublikation

Literatur:
Galiana N. et al. (2022): Ecological network complexity scales with area. Nature Ecology & Evolution 6, 307-314. DOI: 10.1038/s41559-021-01644-4


Link zur Studie

Kontaktadresse:
Jose M. Montoya
CNRS
Université de Toulouse III - Paul Sabatier
Station d’Ecologie Théorique et Expérimentale
118 route de Narbonne
F-31062 Toulouse Cedex 9
josemaria.montoyateran@sete.cnrs.fr


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