11.5.2021: Forschung international
Ökologisches Netzwerk für die Dunkelheit – ein neues Konzept zur Bekämpfung der Lichtverschmutzung
Le réseau écologique sombre, un nouveau concept pour lutter contre la pollution lumineuse
Samuel Challéat et al.
Lichtverschmutzung ist eine wachsende Bedrohung für die Artenvielfalt. Um diese Bedrohung in der Naturschutzpolitik berücksichtigen zu können, haben Forschende das Konzept des «Dunklen ökologischen Netzes» entwickelt. Dieser neue ganzheitliche Ansatz aus Frankreich ermöglicht es, die ökologischen Prozesse, die mit nächtlichen Landschaften verbunden sind, in Strategien zur Erhaltung der Biodiversität und im Kampf gegen die Lichtverschmutzung zu integrieren.
Les travaux en géographie environnementale et aménagement de l’espace montrent que, jusqu’à présent, les politiques territoriales de préservation de l’environnement nocturne peinent à saisir l’ensemble des effets de la pollution lumineuse. D’une part, les enjeux liés à l’efficience énergétique des systèmes techniques d’éclairage et à la qualité du ciel étoilé occultent souvent les enjeux écologiques de la préservation de l’obscurité. D’autre part, un fossé considérable persiste entre des solutions techniques d’atténuation de la pollution lumineuse à l’échelle locale et la mise en œuvre de zonages de limitation de la pollution lumineuse à des échelles plus larges qui se focalisent sur les zones associées à l’exceptionnalité de la voûte céleste, mais ignorent les espaces et les nuits ordinaires.
La lumière artificielle nocturne constitue une menace croissante pour la biodiversité à l’échelle mondiale. Au cours de la période 2012-2016, les émissions de lumière ont augmenté globalement à un taux annuel moyen de 2,2 % et impactent à présent plus de 88 % des espaces nocturnes européens. La lumière artificielle nocturne affecte notamment les rythmes biologiques ou les mouvements des individus d’un grand nombre d’espèces, ce qui provoque des effets en cascade sur les écosystèmes. Pour tous ces effets négatifs avérés, la lumière artificielle nocturne est désormais considérée comme une pollution à part entière – la pollution lumineuse. Parmi les multiples effets de cette pollution, la fragmentation et la perte des habitats sont actuellement une préoccupation centrale, tant pour les sciences de la conservation que pour les sciences du territoire.
Les travaux en géographie environnementale et aménagement de l’espace montrent que, jusqu’à présent, les politiques territoriales de préservation de l’environnement nocturne peinent à saisir l’ensemble des effets de la pollution lumineuse. D’une part, les enjeux liés à l’efficience énergétique des systèmes techniques d’éclairage et à la qualité du ciel étoilé occultent souvent les enjeux écologiques de la préservation de l’obscurité. D’autre part, un fossé considérable persiste entre des solutions techniques d’atténuation de la pollution lumineuse à l’échelle locale et la mise en œuvre de zonages de limitation de la pollution lumineuse à des échelles plus larges qui se focalisent sur les zones associées à l’exceptionnalité de la voûte céleste, mais ignorent les espaces et les nuits ordinaires.
C’est pour combler ce fossé qu’une équipe interdisciplinaire de chercheurs vient d’introduire le concept de « réseau écologique sombre ». Ce concept souligne l’importance de l’obscurité comme nouvelle dimension de la connectivité écologique. Ce faisant, il place la préservation de la biodiversité ordinaire au premier plan de la lutte contre la pollution lumineuse. En intégrant les processus écologiques associés aux paysages nocturnes dans la planification de la conservation de la biodiversité, il offre une double perspective pour une préservation intégrée de l’environnement nocturne : lutter contre l’homogénéisation des paysages et la fragmentation des habitats d’une part, et insérer les théories de la conservation dans les pratiques ordinaires d’aménagement d’autre part. En France par exemple, ce concept trouve une traduction dans un nouvel outil en cours de formalisation, la Trame noire, qui vient compléter la politique Trame verte et bleue (TVB) issue du Grenelle de l’environnement.
In fine les auteurs soutiennent que, parce qu’elle entraînera nécessairement des modifications profondes du cadre de vie, la territorialisation de la préservation de l’environnement nocturne est un projet de société qui doit être débattu dans des arènes locales ouvertes à une diversité d’acteurs représentant l'ensemble des multiples usages humains et non humains des espaces nocturnes.
Source: CNRS
Keywords:
Trame noire, réseau écologique, pollution lumineuse
Art der Publikation:
Fachpublikation
Literatur:
Challéat S. et al. (2021): Grasping darkness: the dark ecological network as a social-ecological framework to limit the impacts of light pollution on biodiversity. Ecology and Society 26(1), 15. DOI : 10.5751/ES-12156-260115
Lien vers la publication (open access)
Kontaktadresse:
Samuel Challéat
Université de Toulouse 2-Jean Jaurès
UMR Dynamiques Rurales - Maison de la Recherche
5 allées Antonio Machado
F-31058 Toulouse - Cedex 1
samuel.challeat@univ-tlse2.fr
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