19.2.2021: Forschung international
Urbanisierung bringt Bestäuber und Pflanzen aus dem Takt
L'urbanisation entraîne un printemps précoce pour les plantes mais pas pour leurs pollinisateurs
Alessandro Fisogni et al.
Je städtischer eine Siedlung ist, desto früher blühen die Pflanzen. Weil aber die Bestäuber nicht im Gleichtakt reagieren, droht das Pflanzen-Bestäuber-Netzwerk mit zunehmender Urbanisierung zu zerreissen. Dies zeigen Untersuchungen aus dem Grossraum Lille (F).
Plus un site est urbanisé, plus la floraison des plantes est avancée. Mais comme les pollinisateurs ne réagissent pas de manière synchrone, le réseau plantes-pollinisateurs risque d’éclater avec l’urbanisation croissante. C’est ce que montrent des études dans la métropole de Lille (F).
L'urbanisation est l'une des principales menaces pour les plantes et les pollinisateurs sauvages en raison, entre autres, de la destruction des habitats, de l’effet « îlot de chaleur urbain » et de l'altération des conditions environnementales locales. L’adéquation des phénologies d’espèces en interaction, soit le « calendrier » des cycles de ces espèces, telles que les dates de floraison pour les plantes ou d’activité pour les pollinisateurs, est cruciale pour permettre leur interaction. Des études antérieures ont montré que la phénologie des plantes tend à avancer au printemps dans les zones urbaines par rapport aux zones plus rurales, mais les effets de l'urbanisation sur la phénologie des pollinisateurs sont mal connus.
Pour comprendre comment l'urbanisation affecte les deux partenaires de cet important mutualisme, des chercheuses et chercheurs ont simultanément évalué la réponse du moment de floraison des plantes locales et de la période de vol des pollinisateurs sauvages face à l'urbanisation croissante. Ils ont ainsi étudié les communautés de plantes et d'insectes pollinisateurs (abeilles sauvages et syrphes) à travers un gradient d'urbanisation dans le territoire de la Métropole Européenne de Lille, en choisissant des sites gérés de manière similaire et en collaboration avec les services des parcs et jardins.
Cette étude révèle des réponses différentielles chez les plantes et chez les pollinisateurs. La floraison des plantes a montré une forte réponse à l'urbanisation avec une nette avancée du pic de floraison dans les sites à forte urbanisation, jusqu'à quatre semaines plus précoce que sur les zones rurales. Au contraire, les pollinisateurs n'ont pas montré de déplacement clair de leur phénologie d’activité le long du gradient.
Source: CNRS
Keywords:
Stadtökologie, Siedlungsraum, Phänologie, Interaktionen, Nahrungsnetze
Art der Publikation:
Fachpublikation
Literatur:
Fisogni A., Hautekèete N., Piquot Y., Brun M., Vanappelghem C., Michez D., Massol F. (2020): Urbanization drives an early spring for plants but not for pollinators. Oikos 129(11), 1681-691.
Link zur Studie (eingeschränkter Zugang)
Kontaktadresse:
Dr. Alessandro Fisogni
Université de Lille
CNRS
UMR 8198 Evo‐Eco‐Paleo
F‐59000 Lille
a.fisogni@gmail.com
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