27.8.2020: Forschung CH

Heuschrecken besiedeln neu angelegte artenreiche Wiesen rasch

Les orthoptères colonisent rapidement de nouvelles prairies riches en espèces



Stève Breitenmoser, Jean-Yves Humbert und Sylvie Viollier

Im Vernetzungsprojekt «La Frontière» im Kanton Waadt wurden auf ehemaligem Ackerland mehr als 150 ha neue Wiesen in Direktbegrünung angesät und meist mit Hecken und Bäumen bepflanzt. Bereits nach vier Jahren wiesen die neuen Wiesen keine Unterschiede mehr auf zu den alten, wenn man das Vorkommen von Heuschrecken und der Gottesanbeterin verglich. Dies bedeutet, dass die neu angelegten Flächen durch diese Bioindikatoren rasch besiedelt werden konnten.

Dans le projet de réseau écologique « La Frontière » dans le canton de Vaud, plus de 150 ha de nouvelles prairies ont été semées par enherbement direct sur d’anciennes terres assolées, et des haies et des arbres ont été plantés. Après seulement quatre ans, les nouvelles prairies ne présentaient plus de différences par rapport aux anciennes quant à la présence d’orthoptères et de mantes religieuses. Cela signifie que les surfaces nouvellement mises en place ont pu être rapidement colonisées par ces bio-indicateurs.


Le réseau écologique Paysage « La Frontière » situé à l’ouest du canton de Vaud est composé de près de 700 surfaces de promotion de la biodiversité (SPB) totalisant plus de 500 ha. Dans ce cadre, plus de 150 ha de nouvelles prairies naturelles, pour la plupart plantées de haies et d’arbres, forment la pièce centrale de l’infrastructure écologique de ce réseau. Elles remplacent des grandes cultures (terres assolées) et ont été mises en place par la méthode de l’enherbement direct (fleurs de foin). Les orthoptères et la mante religieuse (Mantis religiosa) ont été choisis comme bio-indicateurs pour évaluer la richesse spécifique et la vitesse de colonisation de ces nouvelles surfaces. Les relevés orthoptériques ont été effectués, entre 2014 et 2018, sur 33 nouvelles prairies et ont été comparés à 13 prairies naturelles anciennes extensives. En moyenne, le nombre d’espèces par prairie était de 9.3 (dont 1.7 sur la Liste rouge) dans les nouvelles prairies et de 11.5 (2.6) dans les prairies anciennes. Statistiquement, il n’y a aucune différence significative entre les deux types de prairies. Aucune corrélation entre le nombre d’années après la mise en place des nouvelles prairies et le nombre d’espèces recensées par prairie n’a été détectée, indiquant une colonisation rapide des nouvelles prairies. Parmi les espèces d’orthoptères cibles du réseau écologique cantonal, figurant également sur la Liste rouge, six sont présentes dans les prairies anciennes comme dans les nouvelles. Parmi ces dernières, Metrioptera bicolor et Euchorthippus declivus étaient présentes dans près de 60% des prairies. Les résultats montrent l’importance d’une répartition dense de prairies à la fois de bonne qualité (enherbement direct) et exploitée extensivement avec des zones refuges. Ils soulignent également l’importance des prairies anciennes et des aires naturelles protégées comme réservoirs pour la restauration de la biodiversité dans les paysages agricoles.

Source: Alpine Entomology

Keywords:
Heuschrecken, Vernetzungsprojekte, Besiedlung, Direktbegrünung

Art der Publikation:
Fachpublikation

Literatur:
Breitenmoser S., Humbert J. Y., Viollier S. (2020): Création de nouvelles prairies dans le réseau écologique «La Frontière» VD et effets sur les orthoptères (Insecta: Orthoptera). Alpine Entomology 4, 117-128. DOI 10.3897/alpento.4.46308.

Lien PDF

Kontaktadresse:
Stève Breitenmoser
Chemin de Couvaloup 8
CH-1271 Givrins
steve.breitenmoser@bluewin.ch


Zurück zur Liste