27.8.2020: Forschung CH
Glazialrelikt in den Alpen: Schutzstrategien für die Kleine Teichrose
Conservation des reliques glaciaires: le cas du nénuphar nain
Sébastien Bétrisey et al.
Die Kleine Teichrose (Nuphar pumila) besiedelt kühle, saure und nährstoffarme Moor- und Gebirgsseen und kommt als Glazialrelikt nur noch verstreut in Europa vor. 60% der historisch bekannten Populationen in den Alpen sind mittlerweile ausgestorben. Problematisch für die Restbestände ist neben der Eutrophierung der Gewässer vor allem die Kreuzung mit der gelben Seerose (Nuphar lutea). Um die Überlebenschancen von Nuphar pumila zu erhöhen, empfehlen Forschende eine Strategie, welche in situ- und ex situ-Massnahmen kombiniert.
Le nénuphar nain (Nuphar pumila) colonise des lacs marécageux et des lacs de montagne froids, acides et pauvres en nutriments. C’est une relique glaciaire qui ne se trouve plus que de manière éparse en Europe. Plus de 60% des populations historiques connues dans les Alpes se sont éteintes. Outre l’eutrophisation des eaux, l’hybridation avec le nénuphar jaune (Nuphar lutea) est problématique pour les populations restantes. Pour augmenter les chances de survie de Nuphar pumila, des chercheurs recommandent une stratégie globale qui combine des mesures in situ et ex situ.
Les Alpes ont joué un rôle central dans la répartition de la flore actuelle et comme refuge pour de nombreuses espèces durant les périodes interglaciaires. Le nénuphar nain (Nuphar pumila (L.) Sm.) représente un cas d’étude particulièrement intéressant, puisque ses populations sont aujourd’hui menacées d’une part par les modifications drastiques du paysage et des conditions environnementales, mais aussi par le phénomène d’hybridation avec son proche parent le nénuphar jaune ((Nuphar lutea (L.) Sm.).
L’hybridation représente un risque particulièrement insidieux, puisque le transfert de gènes est bidirectionnel et peut aussi bien toucher l’une ou l’autre espèce. Pire, nos modélisations ont montré que pour une population hybride, le génotype du nénuphar nain sera progressivement assimilé au sein du nénuphar jaune et ne subsistera finalement que sous forme de traces alléliques. De plus, des populations pour l’instant à l’abri du nénuphar jaune pourraient ne plus l’être dans quelques décénies avec le déplacement en haute altitude des espèces de basse et moyenne altitude.
Afin de maximiser les chances de survie du nénuphar nain dans la région alpine, nous proposons dès lors une stratégie combinant les approches in situ et ex situ. Toutes les populations restantes devraient être analysées génétiquement et les dernières populations de génotype pur devraient être maintenues en cultures ex situ ou être introduites dans des environnements adaptés. En réalité, chaque population nécessite une approche et des mesures de conservation spécifique. Ce type d’étude de conservation globale concernant une seule espèce devrait être reconduite pour d’autres espèces reliques glaciaires menacées d’extinction.
Source: Musée d'histoire naturelle Fribourg
Keywords:
Conservation, études génétiques, relique climatique, nénuphar nain
Art der Publikation:
Fachpublikation
Literatur:
Bétrisey S. et al. (2020): Glacial relicts in the Alps: the decline and conservation strategy for Nuphar pumila (Nymphaeaceae). Alpine Botany 130: 89-99.
Arrigo N. et al (2016): Hybridization as a threat in climate relict Nuphar pumila (Nymphaeaceae). Biodiversity and Conservation 25: 1863-1877.
https://www.fr.ch/mhnf/sommaire/plongez-dans-la-science?page=1#detail
Lien PDF
Kontaktadresse:
Sébastien Bétrisey
Jardin botanique de lUniversité de Fribourg &
Musée dhistoire naturelle Fribourg
Chemin du Musée 10
CH-1700 Freiburg
Schweiz
sebastien.betrisey@unifr.ch
Tel: +41 (0)26 300 88 42
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