26.5.2020: Forschung CH
Unter Fachleuten gibt es eine grosse Vielfalt von Ansichten über eingeführte Arten.
Une grande diversité de points de vue concernant les espèces introduites existe parmi les scientifiques
R. Castro Gbedomon, Valère K. Salako, et Martin A. Schlaepfer
Dieser Artikel fasst eine Umfrage unter WissenschaftlerInnen (einschliesslich IBS-EmpfängerInnen) bezüglich ihrer Wahrnehmung und Werte gegenüber eingeführten Arten zusammen. Das Hauptergebnis dieser Umfrage ist, dass es sowohl unter BiologInnen als auch unter Nicht-BiologInnen eine grosse Meinungsvielfalt gibt. Die Autoren nehmen an, dass diese Vielfalt der Antworten die zugrundeliegenden Werte widerspiegelt, die unter den Menschen unterschiedlich sind. Sie schlagen vor, dass die Indikatoren, die zur Überwachung des Zustands der biologischen Vielfalt verwendet werden, modifiziert oder diversifiziert werden sollten, um die Vielfalt der Ansichten, die innerhalb der wissenschaftlichen Gemeinschaft bestehen, besser widerzuspiegeln.
Cet article fait la synthèse d’un sondage auprès des scientifiques (y compris les destinataires du IBS) concernant leurs perceptions et valeurs vis-à-vis des espèces introduites. Le résultat principal de cette enquête est qu’il existe une grande diversité de points de vue, autant parmi les biologistes que les non-biologistes. Les auteurs spéculent que cette diversité de réponses reflète des valeurs sous-jacentes qui diffèrent entre personnes. Ils sont d’avis que les indicateurs utilisés pour suivre l’état de la biodiversité devraient être modifiés ou diversifiés pour mieux refléter la diversité des points de vue qui existe au sein de la communauté scientifique.
Les scientifiques de la conservation ont traditionnellement considéré les espèces introduites comme des menaces potentielles pour la biodiversité indigène. Dans cet article, la question est posée s'il existe dans la communauté scientifique d'autres points de vue sur les espèces introduites qui diffèrent avec le discours dominant dans la littérature. Les auteurs ont demandé à des chercheurs en sciences biologiques, sociales et environnementales de participer à un sondage anonyme sur les valeurs et les menaces perçues des espèces introduites. Quelque 314 personnes ont répondu, dont environ la moitié était des biologistes et l'autre moitié des spécialistes des sciences sociales ou environnementales. Les auteurs ont regroupé les réponses en trois groupes statistiques définis par des réponses communes. Ils ont ensuite analysé la corrélation entre les réponses aux questions individuelles et l'appartenance aux groupes ainsi que les variables prédictives (l'âge, le sexe et le domaine de travail). La majorité des répondants de l’échantillon ont soutenu les déclarations selon lesquelles la composante "espèces" de la biodiversité devrait inclure toutes les espèces (55%) ou certains types d'espèces introduites (32% supplémentaires). Une majorité de répondants de l’échantillon (65%) ont également soutenu que la mesure de l'impact des espèces envahissantes devrait être basée sur les effets biologiques, sociaux et économiques nets, ce qui est différent des méthodes actuelles qui se concentrent uniquement sur leurs effets négatifs. Le domaine de travail et l'âge ont été corrélés avec des groupes et de nombreuses réponses individuelles. Par exemple, les biologistes étaient trois fois plus susceptibles que les non-biologistes de soutenir une définition de la richesse des espèces qui n'incluait que les espèces indigènes. Deux groupes (groupe 1 et groupe 3), composés principalement de non-biologistes et de biologistes, respectivement, se distinguent par leur soutien aux déclarations selon lesquelles les espèces introduites fourniraient des services écosystémiques utiles à l'avenir (66 % et 40 %, respectivement). Ainsi, un résultat clé de cette étude est qu'une variété de positions normatives concernant les espèces introduites est présente au sein de la communauté scientifique. Les indicateurs internationaux actuels de progrès (par exemple, les objectifs d'Aichi) ne reflètent qu'un ensemble de valeurs "nativistes" qui, si l’échantillon est représentatif de la communauté scientifique, semble être une opinion minoritaire. Par conséquent, les auteurs de l’étude proposent que les indicateurs devraient être modifiés pour intégrer la diversité des points de vue qui existe au sein de la communauté scientifique.
* Le contenu de ce résumé a fait l’objet de plusieurs échanges entre les auteurs et le rédaction de l’IBS.
Keywords:
Biodiversité, Services Ecosystémiques, Espèces Introduites, Durabilité
Art der Publikation:
Fachpublikation
Literatur:
Gbedomon, R. C., V. K. Salako and M. A. Schlaepfer (2020). Diverse views among scientists on non-native species. NeoBiota 54: 49-69.
https://doi.org/10.3897/neobiota.54.38741
Lien PDF
Kontaktadresse:
Martin Schlaepfer, Université de Genève, Blvd Carl-Vogt 66, 1205 Genève
Martin.schlaepfer@unige.ch
Tel: +41 (0) 22 379 0801
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