21.6.2018: Forschung international
Sind eingeführte gebietsfremde Arten schützenswert?
Est-ce que les espèces introduites ont une valeur pour la biodiversité?
Martin Schlaepfer
Eingeführte gebietsfremde Arten können invasiv werden und sind dann einer der grössten Gefährdungsfaktoren für die globale Biodiversität. Gleichzeitig können solche Arten auch zu Ökosystemleistungen beitragen. Der Autor ist deshalb der Meinung, dass auch eingeführte Arten schützenswert sind und bei Biodiversitäts- und Nachhaltigkeitsindices integriert werden sollten. Was meinen Sie? Diskutieren Sie mit und nehmen Sie an der Umfrage teil!
Les espèces exogènes introduites peuvent devenir envahissantes et constituer alors l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité globale. En même temps, de telles espèces peuvent apporter une contribution aux services écosystémiques. L’auteur estime donc que des espèces introduites méritent également d’être protégées et devraient être intégrées dans les indicateurs de biodiversité et de développement durable. Qu’en dites-vous? Venez en discuter et participer au sondage!
Cet article remet en question le statu quo concernant les espèces qui méritent d'être protégées. Les biologistes de la conservation distinguent les espèces «indigènes» des espèces qui ont été introduites (intentionnellement ou accidentellement). Les espèces introduites peuvent parfois devenir «envahissantes» lorsqu'elles deviennent très abondantes dans leur nouveau territoire et peuvent causer des dommages économiques, des problèmes de santé humaine ou entraîner un déclin des espèces indigènes. Par conséquent, les biologistes qui fixaient historiquement les objectifs de la conservation ont considéré que les espèces introduites n’avaient pas de valeur positive et ne devaient donc pas être considérées comme faisant partie de ce qu'on appelle la «biodiversité». Ce point de vue est maintenant contesté pour plusieurs raisons. La plus importante étant que les motivations pour protéger la nature et la biodiversité évoluent. Pendant la majeure partie du XXe siècle, la conservation s'est concentrée sur la protection des espèces et des habitats rares. En revanche, plusieurs conventions internationales récentes (par exemple la Convention sur la Diversité Biologique, et les Objectifs de développement durable) soulignent le lien entre un environnement sain et le bien-être humain. L'auteur argumente que les espèces introduites contribuent également à la diversité des espèces ainsi qu’à de nombreux services qui contribuent au bien-être humain, et qu’elles devraient donc être intégrées dans les indicateurs utilisés pour mesurer les progrès de la société dans la protection de la nature. Cette opinion est controversée parce qu'elle va à l'encontre des valeurs profondément enracinées au sein de la communauté de la conservation de la nature qui favorisent les espèces et les écosystèmes indigènes. Mais selon l’auteur une plus grande acceptation des espèces introduites sera nécessaire pour que les sociétés puissent apprécier le lien entre la nature, les services qu'elle fournit à notre bien-être, surtout dans les grandes villes où les espèces introduites peuvent être majoritaires.
Source: Université de Genève
Keywords:
Biodiversité, Services Ecosystémiques, Espèces Introduites, Durabilité
Art der Publikation:
Fachpublikation
Literatur:
Schlaepfer M.A. (2018): Do non-native species contribute to biodiversity? PLoS Biol 16(4): e2005568
https://doi.org/10.1371/journal.pbio.2005568
http://journals.plos.org/plosbiology/article/file?id=10.1371/journal.pbio.2005568&type=printable
Une enquête sur la perception et la valeur associées aux espèces exotiques se trouve en ligne (en anglais) :
Kontaktadresse:
Martin Schlaepfer, Université de Genève, Blvd Carl-Vogt 66, CH-1205 Genève
Martin.schlaepfer@unige.ch
Tel: +41 (0)22 379 0801
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