27.3.2018: Forschung international
Bestäuber bevorzugen kleinparzellierte Landschaften
Les pollinisateurs préfèrent des parcelles de petite taille
Annika L. Hass et al.
In kleinparzellierten Kulturlandschaften sind die Bestände an Bestäubern (v.a. Wildbienen) und damit der Pollentransport und die Samenproduktion von Pflanzen höher als in Landschaften mit grösseren Parzellen. Die Erklärung ist einfach: Je kleiner die Parzelle, desto mehr Feldgrenzen mit natürlicher Vegetation. Diese bilden für die bestäubenden Insekten eine Art Korridor und begünstigen ihre Bewegungen.
Une équipe internationale de chercheurs vient de démontrer qu’un paysage agricole fait de parcelles plus petites augmente l’abondance des pollinisateurs, en particulier des abeilles sauvages, et par conséquent le transport de pollen et le succès reproducteur des plantes (nombre de graines produites). L’explication est simple : lorsque la taille des parcelles diminue, la quantité de bordures de champs augmente, ce qui crée des sortes de corridors de végétation sauvage, favorables au déplacement des insectes pollinisateurs.
L’intensification de l’agriculture et la destruction des milieux semi-naturels sont parmi les principales causes de la perte de biodiversité actuelle. Tandis que convertir des terres agricles en habitats semi-naturels n’est souvent pas envisageable, augmenter la complexité de la mosaïque des cultures, en diminuant la taille des parcelles et/ou en augmentant la diversité des cultures, a résemment été suggéré comme alternative pour favoriser la bidoiversité et les services qu’elle procure à l’agriculture et à la société.
C’est l’hypothèse qui vient d’être testée à l’échelle européenne dans une étude impliquant 15 laboratoires. Cette recherche s’appuie sur une approche empirique et expérimentale unique englobant quatre régions d’Europe tempérée et méditerranéeenne. Elle est basée sur des observations recueillies dans 229 parcelles cultivées situées dans 94 paysages agricoles de 1x1 km dont la taille moyenne des parcelles et la diversité des cultures variaient de façon indépendante. Les chercheurs ont identifiés plus de 20 000 pollinisateurs (abeilles sauvages et domestiques, syrphes) et ont mené des expériences de transfert de pollen et de production de graines.
Ils ont ainsi montré pour la première fois, et à une telle échelle géographique, quel la taille des parcelles et la diversité des cultures ont des efets distincts sur les pollinisateurs et le succès reproducteur des plantes. Un paysage agricole fait de petites parcelles, et donc avec une forte densité de bordures de champs, favorise l’abondance des pollinisateurs, en particulier celle des abeilles sauvages. Cette augmentation s’accompagne d’effets positifs sur le transfert de pollen et la production de graines. L’étude suggère également qu’une plus grande diversité de cultures n’a pas forcément d’effets positifs sur l’abondance des pollinisateurs, notamment lorsque l’augmentation de la diversité est due à la présence de cultures intensives telle que la culture de maïs, peu favorable aux adventices et aux pollinisateurs.
Ces résultats révèlent que les paysages cultivés ayant des parcelles plus petites produisent une cascade d’effets positifs sur la pollinisation et la reproduction des plantes, et donc des bénéfices potentiels pour l’agriculture. Des politiques agri-environnementales favorisant une réduction de la taille moyenne des parcelles cultivées pourrait donc permettre de favoriser la biodiversité tout en maintenant les surfaces de production agricole.
Source: CNRS
Keywords:
Bestäuber; Landwirtschaft; Vernetzung; Parzellengrösse; Landschaftsqualität
Art der Publikation:
Fachpublikation
Literatur:
Hass A.L. et al. (2018): Landscape configurational heterogeneity by small-scale agriculture, not crop diversity, maintains pollinators and plant reproduction in western europe. Proceedings of the Royal Society London B. DOI: 10.1098/rspb.2017.2242
http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/285/1872/20172242
Kontaktadresse:
Jean-Louis Martin
chercheur CNRS, directeur adjoint du Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS/ Université de Montpellier/Université Paul Valéry Montpellier/EPHE)
jean-louis.martin@cefe.cnrs.fr
Tel: +33 (0)4 67 61 32 64
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