27.3.2018: Forschung CH

Gebietsfremde Wasserpflanzen sind im Siedlungsraum weit verbreitet

Les plantes aquatiques non-indigènes sont légion dans l’espace urbain



Beat Oertli et al.

In städtischen Gebieten beherbergt fast jedes zweite stehende Gewässer eine oder mehrere gebietsfremde Wasserpflanzen. Dies hat ein Inventar der Tümpel und Teiche des Kantons Genf ergeben. Besonders betroffen sind private Parks und Gärten. Die Forscher empfehlen, Vorsorgemassnahmen zu ergreifen, um die weitere Einführung von exotischen Pflanzen zu verhindern und allenfalls neu auftretende invasive Arten frühzeitig zu erkennen.

En zone urbaine, près d’un plan d’eau sur 2 héberge une ou plusieurs espèces aquatiques non-indigènes. C’est ce qu’a montré un inventaire des mares et étangs du Canton de Genève. Particulièrement touchés sont les parcs et jardins privés. Les chercheurs recommandent de prendre des mesures préventives pour éviter l'introduction de plantes exotiques et pour détecter l’émergence d’espèces envahissantes à un stade précoce.


Les milieux aquatiques constituent souvent une composante importante de la matrice urbaine, où ils sont largement distribués. On ne connaît toutefois que peu de choses sur la propagation des plantes aquatiques non-indigènes dans les villes. Les petits plans d'eau (mares, étangs, bassins, réservoirs) sont fréquents dans les parcs urbains et les jardins privés, où les espèces terrestres exotiques sont déjà très répandues. Par conséquent, les plans d’eau sont aussi susceptibles d’abriter de nombreuses espèces exotiques aquatiques. Pour étudier ce potentiel d’accueil, et le risque invasif associé, les scientifiques ont collecté des données sur 178 petits plans d’eau du Canton de Genève, répartis selon un gradient d'urbanisation. Il s’est avéré que 17% (23 taxons) de la flore aquatique recensée est non indigènes, incluant cinq espèces exotiques à haut risque d'invasion. Une grande proportion des plans d'eau (43%) hébergeait au moins un taxon non-indigène. L'élaboration d'un outil d'évaluation des risques adapté à la région genevoise (le «Geneva-Aquatic Weed Risk Assessment system») a permis d’évaluer le risque présenté par les espèces non indigènes des petits plans d’eau genevois en fonction de leur potentiel d’invasion et des impacts d’une invasion potentielle, et de dresser ainsi une carte des risques du canton. Celle-ci met en évidence plusieurs « hotspots » d'espèces exotiques situés en milieu urbain, mais aussi dans des zones humides protégées. Cette cartographie des risques a inclus la distance potentielle de dispersion des espèces autour de ces « hotspots ». Elle démontre que la plupart des zones de dispersion s’avèrent restreintes. Les étangs sont des sites cibles pour une introduction délibérée, mais ils ont tendance à être hydrologiquement isolés dans la matrice urbaine, et ces «îlots» présentent donc un risque immédiat relativement faible de dissémination des espèces exotiques vers de nouveaux milieux. Ce risque devrait néanmoins fortement augmenter à l'avenir, comme cela a été démontré dans d’autres pays européens. L'introduction par l'homme est la principale source de nouvelles plantes aquatiques exotiques. La gestion doit alors viser la prévention en empêchant ces introductions, qui prennent souvent source dans les commerces liés à la jardinerie et à l’aquariophillie. Les mesures doivent aussi inclure la détection précoce de nouvelles espèces invasives ainsi que le contrôle des espèces déjà présentes.

Source : Hepia

Keywords:
Plantes aquatiques, espèces exotiques envahissantes, néophytes, écosystèmes urbains, évaluation du risque

Art der Publikation:
Fachpublikation

Literatur:
Oertli B. et al. (2018): Alien aquatic plants in wetlands of a large European city (Geneva, Switzerland): from diagnosis to risk assessment. Urban Ecosystems. doi:10.1007/s11252-017-0719-5
https://link.springer.com/article/10.1007/s11252-017-0719-5

Kontaktadresse:
Beat Oertli, Hepia, HES-SO//GE, 150 route de Presinge, CH-1254 Jussy GE
beat.oertli@hesge.ch
Tel: +41 (0)22 546 68 83


Zurück zur Liste