16.11.2017: Forschung international

Ökosystem Abflussrinne: Vielfältige Lebensgemeinschaften

Une vie foisonnante et insoupçonnée dans les caniveaux



Vincent Hervé et al.

Forscher haben gezeigt, dass die Abflussrinnen entlang von Strassen in Paris eine einzigartige und grosse Vielfalt an Mikroorganismen beherbergen. Dazu gehören Mikroalgen, Pilze, Schwämme und Weichtiere. Diese Mikroorganismen-Gemeinschaften spielen eine wesentliche Rolle bei der Reinigung von Regenabflusswasser und städtischen Abfällen, indem sie zur Zersetzung von festen Abfällen und anderen Arten von Schadstoffen (z.B. Abgas, Motoröl) beitragen. Die Ergebnisse zeigen zum ersten Mal den einzigartigen und ungeahnten Reichtum an mikrobiellem Leben auf unseren Strassen.

Micro-algues, champignons, éponges ou mollusques, des chercheurs ont montré que les caniveaux parisiens abritent une grande diversité de micro-organismes propres à ces sites. Organisés en communautés, ces micro-organismes sont susceptibles d'être des acteurs importants du traitement des eaux de ruissellement et des détritus urbains en contribuant à la décomposition des déchets solides et d'autres types de polluants (gaz d'échappement, huile moteur, etc.). Ces résultats montrent pour la première fois la richesse unique et insoupçonnée de la vie microbienne dans nos rues.


C'est en constatant une couleur caractéristique de l'eau des caniveaux (marron ou verte) et l'apparition de bulles, témoin d'une activité photosynthétique, que des chercheurs ont soupçonné la présence de micro-algues dans les rues parisiennes. Ils ont analysé divers échantillons d'eau non potable (provenant de la Seine, du canal de l'Ourcq, des bouches de lavage et des caniveaux) afin de déterminer quelles espèces de micro-organismes y étaient présentes.
A partir d'une centaine d'échantillons d'eau et de biofilms (des communautés de micro-organismes) prélevés dans tous les arrondissements de Paris, les chercheurs ont identifié 6900 espèces potentielles3 d'eucaryotes4. Une grande partie de cette biodiversité correspond à des micro-algues du groupe des diatomées. D'autres eucaryotes unicellulaires (alvéolés, amibes, rhizariens), des champignons (dont certains connus pour être des décomposeurs), des éponges et des mollusques ont été identifiés. Plus étonnant, les analyses montrent que près de 70 % de ces espèces sont absentes des sources d'eau non potable. Les types de communautés changent en effet énormément d'un site de prélèvement à l'autre, ce qui suggère une origine probablement liée aux activités humaines et/ou une adaptation urbaine de ces micro-organismes.
Les caniveaux des rues apparaissent ainsi comme un nouveau compartiment biologique aux rôles écologiques à explorer : quels sont exactement ces organismes ? Que font-ils réellement ? Participent-ils à la purification de l'eau, au sein même de la rue, à la manière de micro-stations d'épuration ? Comment se sont-ils adaptés à la ville ? Faut-il les surveiller ? Autant de questions auxquelles souhaitent répondre les chercheurs en étudiant également d'autres domaines de la vie, comme les procaryotes (des organismes sans noyau, comme les bactéries), sur de plus grandes périodes de temps, voire dans d'autres villes. 

Quelle: CNRS presse

Keywords:
Siedlungsraum; Mikroorganismen; Algen; Ökosystemleistungen

Art der Publikation:
Fachpublikation

Literatur:
Hervé V., Leroy B., Da Silva Pires A., Lopez P.J. (2017): Aquatic urban ecology at the scale of a capital: community structure and interactions in street gutters. The ISME Journal advance online publication. doi: 10.1038/ismej.2017.166

http://www2.cnrs.fr/presse/communique/5245.htm
http://www.nature.com/ismej/journal/vaop/ncurrent/full/ismej2017166a.html?foxtrotcallback=true

Kontaktadresse:
Pascal Jean Lopez
Muséum National d'Histoire Naturelle
Paris
pascal-jean.lopez@mnhn.fr


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