15.6.2017: Forschung international
Klimaerwärmung reduziert die mikrobielle Vielfalt im Darm von Eidechsen
Le réchauffement climatique appauvrit la flore microbienne de l’intestin des lézards
Elvire Bestion et al.
In Experimenten haben Forschende die möglichen Konsequenzen des Klimawandels auf die Vielfalt des Darmmikrobioms einer Eidechsenart untersucht. Eine Erhöhung der Temperatur um 2 bis 3 °C hatte eine 34%ige Reduktion der Vielfalt der Darmbakterien zur Folge. Experimente zeigten zudem, dass die Bakterienvielfalt positiv mit dem Überleben des Wirtes nach einem Jahr korrelierte. Die Autoren vermuten deshalb, dass der Verlust von Bakteriengruppen einen negativen Einfluss auf das Überleben der untersuchten Eidechsenart hat. Generell zeigt die Studie, wie wichtig es ist, die Auswirkungen der Klimaerwärmung auf Arten und insbesondere auf ihr Mikrobiom besser zu verstehen.
Les conséquences possibles du changement climatique sur la diversité du microbiote intestinal d'une espèce de lézard ont été étudiées à l’aide d’expériences. Une augmentation de la température de 2 à 3 °C a entraîné une diminution d’un facteur de 34% de la diversité des bactéries intestinales. Les expériences ont aussi montré que la diversité microbienne est corrélée positivement avec la survie des hôtes après une année. Les auteurs supputent que la diminution de la diversité bactérienne pourrait avoir une influence négative sur la survie de l’hôte étudié. L’étude montre ainsi combien il est important de mieux comprendre l’influence du changement climatique sur les espèces et en particulier sur leur microbiote.
Le réchauffement climatique modifie le fonctionnement naturel des écosystèmes au sein desquels les espèces interagissent. Cela concerne toutes les espèces, même les microbes intestinaux appartenant au microbiote, communément appelé « flore intestinale ». Le microbiote joue un rôle fondamental dans les fonctions digestives et immunitaires de son hôte. Ainsi, un dérèglement du microbiote par le changement climatique pourrait être néfaste pour la persistance des espèces hôtes.
Dans une récente étude, des chercheurs ont quantifié l'impact du réchauffement climatique sur le microbiote intestinal d'un reptile, le lézard vivipare. Grâce à un système d'enclos recréant des milieux naturels avec contrôle de la température, de l'hygrométrie et du rayonnement solaire, ils ont alors soumis des populations de lézard vivipare à différents types de climat : un climat actuel du sud de la France et deux autres climats plus chauds de 2 et 3°C, correspondant aux prévisions climatiques pour la fin du siècle. Après avoir passé un an dans ces conditions, le microbiote des lézards a été échantillonné et les espèces bactériennes présentes dans cette flore identifiées grâce à des approches modernes de séquençage d'ADN. Ces travaux ont montré que le changement climatique conduit à une forte perte de la diversité bactérienne, avec 34% d'espèces de bactéries en moins dans un climat plus chaud de 2°C. Les expériences ont aussi montré que la diversité microbienne est corrélée positivement avec la survie des hôtes après une année.
Les effets du changement climatique sur le microbiote de ce lézard pourraient se retrouver chez de nombreuses espèces. En se focalisant sur les espèces hôtes et en oubliant leurs microbiotes, la perte de biodiversité et les conséquences du changement climatique pourraient être sous-estimées. Les interactions complexes entre hôtes et microbiotes pourraient en effet mettre en danger l'hôte du simple fait de déséquilibres microbiens.
Quelle: CNRS
Keywords:
Microbiom; Eidechse; Klimawandel; Mikroflora
Art der Publikation:
Fachpublikation
Literatur:
Bestion E. et al. (2017): Climate warming reduces gut microbiota diversity in a vertebrate ectotherm. Nature Ecology & Evolution. DOI: 10.1038/s41559-017-0161.
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/5021.htm?&theme1=3
Kontaktadresse:
Julien Cote
Evolution & Diversité Biologique
Université Paul Sabatier Bâtiment 4R1
118, route de Narbonne
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julien.cote@univ-tlse3.fr
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