12.1.2017: Forschung CH
Für einen optimalen Schutz der Gesamtbiodiversität von Gewässerlebensräumen ist ein multi-taxonomischer Ansatz nötig
Une approche multi-taxonomique est nécessaire pour une protection optimale de la biodiversité
Christiane Ilg, Beat Oertli
Amphibien sind eine typische Artengruppe von Weihern und Tümpeln. Wissenschaftler haben getestet, ob sich diese Organismengruppe eignet, generelle Aussagen über die Entwicklung und den Zustand der Biodiversität dieser Gewässerlebensräume zu machen. Die Ergebnisse zeigen, dass die Amphibiengemeinschaften nicht immer repräsentativ für die Gesamtbiodiversität dieser Lebensräume sind. Für Schutzziele, die auf die Erhaltung der gesamten Biodiversität ausgerichtet sind, ist es deshalb notwendig, einen multi-taxonomischen Ansatz zu verwenden. Neben den Amphibien sollten insbesondere auch Pflanzen, Insekten und Mollusken berücksichtigt werden.
Les amphibiens sont des espèces emblématiques et typiques des mares et étangs. Des chercheurs ont testé si ces groupes d’organismes pouvaient être utilisés pour témoigner de l’évolution et de l’état de la biodiversité globale de ces milieux aquatiques. Les résultats montrent que les communautés d’amphibiens ne sont pas forcément représentatives de l’ensemble de la biodiversité présente dans ces milieux. Pour un objectif de conservation de la biodiversité globale, il est nécessaire d’avoir une approche multi-taxonomique, intégrant en particulier aussi les plantes, les insectes aquatiques et les mollusques.
La conservation des amphibiens a une longue tradition en Suisse. Elle fédère beaucoup de naturalistes, de gestionnaires et aussi de chercheurs. Les amphibiens sont particulièrement bien représentés dans les petits plans d’eau, des milieux de vie qui peuvent aussi potentiellement jouer un rôle important pour la conservation d’autres espèces aquatiques.
Une étude menée sur 89 mares et étangs du plateau Suisse a testé si les amphibiens pouvaient être représentatifs de quatre autres groupes taxonomiques typiques des petits plans d’eau, bénéficiant d’une liste rouge en Suisse : les libellules, les coléoptères, les gastéropodes et les plantes aquatiques. Les corrélations entre ces groupes et les amphibiens ont été évaluées pour 3 métriques utilisées couramment dans l’évaluation de la biodiversité : la richesse spécifique, la valeur de conservation (selon classement sur liste rouge) et la composition des communautés. Il s’avère que les concordances entre les amphibiens et les autres groupes taxonomiques étudiés étaient faibles à moyennes selon les métriques testées, indiquant que les amphibiens ne sont pas forcément représentatifs de l’ensemble de la faune et de la flore des petits plans d’eau. Les quatre autres groupes montraient tous une meilleure représentativité, mais restant toutefois à un niveau assez faible.
Cette étude a d’un côté confirmé l’importance des petits plans d’eau (et de leurs réseaux) pour la conservation des amphibiens. D’un autre côté, elle souligne aussi que pour un objectif de conservation de la biodiversité globale, il est nécessaire d’avoir une approche multi-taxonomique, intégrant par exemple aussi les plantes, les insectes aquatiques et les mollusques. En effet, des sites de moindre importance pour les amphibiens peuvent contribuer de façon significative à la conservation d’autres groupes taxonomiques aquatiques.
Keywords:
amphibiens, macroinvertébrés aquatiques, plantes aquatiques, concordance, espèces substitutives
Art der Publikation:
Fachpublikation
Literatur:
Ilg C., Oertli B. (2016): Effectiveness of amphibians as biodiversity surrogates in pond conservation. Conservation Biology, DOI: 10.1111/cobi.12802.
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/cobi.12802/abstract;jsessionid=2D9B6FCC9D7E68B12900E61430465303.f03t02
Kontaktadresse:
Beat Oertli
hepia
150 route de Presinge
CH-1254 Jussy
beat.oertli@hesge.ch
Tel: +41 (0)22 546 68 83
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