24.10.2016: Forschung international

Invasive Insekten: Die Weltwirtschaft ist betroffen

Invasion des insectes : l'économie mondiale affectée



Corey J. A. Bradshaw et al.

69 Milliarden Euro pro Jahr – so viel kosten die Schäden mindestens, welche weltweit durch invasive Insekten verursacht werden, wie ein internationales Forscherteam festgestellt hat. Die Studie stützt sich auf 737 Artikel, Bücher und Berichte. Die Kosten entstehen vor allem durch Schäden an Waren und Dienstleistungen, im Gesundheitswesen und durch Verluste in der Landwirtschaft.

69 milliards d'euros par an, c'est le coût minimal des dégâts provoqués par les insectes envahissants dans le monde, estime une équipe internationale de chercheurs. Cette étude s’appuie sur 737 articles, livres et rapports. Les coûts proviennent principalement de dégâts sur les biens et services, dans le domaine de la santé, en passant par des pertes dans l'agriculture.


Les insectes font partie des espèces envahissantes les plus virulentes : 87 % des 2 500 invertébrés terrestres ayant colonisé de nouveaux territoires sont des insectes.
Les scientifiques ont estimé à 69 milliards d'euros par an le coût minimal des dégâts causés par les insectes envahissants dans le monde. Parmi les d'insectes étudiés, le termite de Formose (Coptotermes formosanus) serait l'un des plus destructeurs : plus de 26,7 milliards d'euros par an dans le monde. Mais cette estimation provient d'une étude trop peu documentée, selon l'équipe de recherche. Des études plus renseignées (estimées reproductibles par les scientifiques) placent également « en haut du classement » la teigne des choux (Plutella xylostella), avec un coût de 4,1 milliards d'euros par an et le longicorne brun de l'épinette (Tetropium fuscum), avec un coût de 4 milliards d'euros par an rien qu'au Canada.
Par ailleurs, d'après cette étude, l'Amérique du Nord présente les plus importantes pertes financières avec 24,5 milliards d'euros par an, tandis que l'Europe n'est pour l'instant qu'à 3,2 milliards d'euros par an. Mais cette différence s'explique par un manque de sources d'évaluation et non par une réelle différence d'exposition au danger. Ainsi, selon les chercheurs, le coût annuel total estimé de 69 milliards d'euros est largement sous-évalué. De nombreuses régions du monde n'offrent pas assez de données économiques pour produire une estimation précise, qui a donc été minimisée. De plus, l'équipe de chercheurs s'est concentrée sur l'étude des dix espèces invasives les plus coûteuses, sans comptabiliser celles, très nombreuses, qui provoquent moins de dégâts. Enfin, si l'on considère les valeurs estimées pour les services écosystémiques à l'échelle globale (plusieurs centaines de milliards de dollars pour la seule pollinisation des cultures), les perturbations causées par les insectes envahissants pourraient atteindre un niveau bien au-delà de l'estimation actuelle.
Les insectes dans leur ensemble pèsent particulièrement sur l'agriculture en consommant 40 % des biens de consommation (l'équivalent de ce qui pourrait nourrir un milliard d'êtres humains).
Sur la santé, le coût global attribuable aux insectes envahissants dépasse 6,1 milliards d'euros par an (sans prendre en compte le paludisme, le virus Zika, ou encore l'impact économique provoqué sur certains facteurs comme le tourisme, la productivité, etc). D'un point de vue géographique, les régions du monde où les dépenses médicales liées aux dégâts causés par les insectes envahissants s'avèrent les plus importantes, sont respectivement l'Asie (2,55 milliards d'euros par an), l'Amérique du Nord (1,85 milliards d'euros par an) et l'ensemble de l'Amérique centrale et du Sud (1,66 milliards d'euros par an). Et, parmi les maladies les plus lourdes financièrement, on trouve au premier plan la dengue, dont les dépenses représentent 84 % des 6,1 milliards d'euros.
Une plus grande vigilance et la mise en place de procédures de réponse à une invasion biologique permettraient de faire économiser à la société des dizaines de milliards d'euros, selon les auteurs. Ces mesures de prévention pourraient diviser au moins par dix les coûts des maladies provoquées par les moustiques.

Source: CNRS

Keywords:
Insekten; invasive Neozoen; Kosten; Gesundheit; Landwirtschaft



Literatur:
Bradshaw C.J.A. et al. (2016): Massive yet grossly underestimated global costs of invasive insects. Nature Communications 4 octobre 2016.
DOI: 10.1038/ncomms12986

http://www.nature.com/articles/ncomms12986

Kontaktadresse:
Franck Courchamp
Laboratoire Ecologie, Systématique & Evolution - UMR CNRS 8079
Univ Paris-Sud - Bat 362
F-91405 Orsay

franck.courchamp@u-psud.fr
Tel: +33 (0)1 69 15 56 85


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