25.1.2016: Forschung international
Landnutzung beeinflusst mikrobielle Vielfalt in Wiesen
L’utilisation des terres influence la diversité microbienne des prairies
Die mikrobielle Vielfalt der Böden ist nach wie vor eine Black box. Erstmals wurden in einer Studie biogeographische Muster der mikrobiellen Gesellschaften in den Alpen und Karpaten untersucht. Die Forschenden konnten zeigen, dass die Biodiversität der Bakterien und insbesondere der Bodenpilze in hohen Lagen von der geographischen Lage und der botanischen Zusammensetzung der Wiesen, aber auch von der Land- und Weidewirtschaft beeinflusst werden.
La diversité microbienne des sols reste mal connue. Pour la première fois, une étude a analysé la répartition géographique des communautés microbiennes dans les Alpes et les Carpates. Les chercheurs ont pu montrer que la biodiversité des bactéries et surtout des champignons des sols de haute montagne est influencée à la fois par la localisation géographique et la composition végétale des prairies, mais aussi par la gestion agro-pastorale des alpages.
L’originalité de la flore des prairies de montagne est étudiée depuis très longtemps par les botanistes. Les champignons et autres bactéries vivant au contact des réseaux racinaires des plantes d’altitude restaient en revanche très peu étudiés. Dans une nouvelle étude, les scientifiques ont plus précisément analysé les assemblages microbiens des prairies de haute montagne des Alpes et des Carpates, en distinguant deux types d’écosystèmes : les pelouses alpines naturelles dominées par la laîche courbée (Carex curvula), faiblement affectées par les activités pastorales, et les prairies subalpines où prédomine le nard raide (Nardus stricta). Formées il y a plusieurs milliers d'années au dépens de la forêt de montagne, ces prairies sont gérées de manière plus intensive par le pastoralisme: A l’aide de techniques récentes de taxonomie moléculaire permettant l’identification des microorganismes à partir de l’ADN isolé des échantillons du sol, les chercheurs ont pu montrer que les communautés microbiennes présentes sur chaque type de prairie sont avant tout déterminées par la composition des communautés végétales.
Au sein des pelouses alpines naturelles, les chercheurs ont également constaté que les communautés microbiennes de champignons et de bactéries présentent une composition caractéristique de chaque région. Ces effets régionaux sont en revanche absents dans les prairies pâturées suggérant ainsi que le pastoralisme a conduit à une certaine homogénéisation des assemblages microbiens à l’échelle biogéographique. Les analyses génétiques pratiquées sur les échantillons de sols ont en outre révélé l’existence d’un « noyau dur » d’espèces microbiennes propre à chacun des deux types de milieux étudiés. Avec toutefois une différence notable entre pelouses alpines et prairies gérées plus intensivement: Si le noyau dur des pelouses naturelles compte moins d’espèces que celui des zones pâturées, sa diversité génétique varie en revanche beaucoup d’une région à l’autre ce qui n’est pas le cas des écosystèmes modelés par l’homme.
Pour les scientifiques, cela implique que les microorganismes qui forment le noyau dur des pelouses alpines ont établi des relations symbiotiques très étroites avec les espèces végétales qui structurent ces milieux. En élargissant les prélèvements de sols à l’ensemble des montagnes tempérées d'Europe (Pyrénées, Alpes, Carpates et Balkans) puis en examinant conjointement plantes, microorganismes du sol et microfaune du sol, le groupe de chercheurs compte désormais retracer l’histoire de la mise en place de ces cortèges d’espèces dans les alpages depuis la fin de la dernière glaciation.
Source : CNRS
Keywords:
Alpweiden; Boden; Bakterien; Pilze; mikrobielle Vielfalt
Art der Publikation:
Fachpublikation
Literatur:
Roberto A. G. et al. (2015): Contrasting microbial biogeographical patterns between anthropogenic subalpine grasslands and natural alpine grasslands. New Phytologist. DOI: 10.1111/nph.13690
http://www.cnrs.fr/inee/communication/breves/b151.html
Kontaktadresse:
Prof. Dr. Roberto A. Geremia
Université Joseph Fourier - BP 53
F-38041 Grenoble cedex 9
roberto.geremia@ujf-grenoble.fr
Tel: +34 (0)476 51 45 43
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