17.6.2014: Forschung international

Bestäuber sind effizienter als die landwirtschaftliche Intensivierung

Les insectes pollinisateurs sont plus efficaces que l'intensification agricole



Nicolas Deguines et al.

Wissenschaftler konnten im Rahmen einer Langzeitstudie in 54 Kulturen in Frankreich zeigen, dass sich die Intensivierung der Landwirtschaft umso weniger auf die Produktivität der Kulturen auswirkt, je mehr die angebauten Pflanzen von Bestäubern anhängig sind. Dies lässt darauf schliessen, dass die Intensivierung der Landwirtschaft negative Auswirkungen auf die bestäubenden Insekten hat und demzufolge auf die Bestäubung selbst. Die Herausforderung der Zukunft besteht demnach darin, neue Ansätze zu entwickeln, die es erlauben, die landwirtschaftliche Produktion basierend auf den durch die Biodiversität gelieferten Ökosystemleistungen wie Bestäubung oder natürliche Schädlingskontrolle zu maximieren.

Suite à une étude de longue durée menée sur 54 cultures en France, des chercheurs ont montré que l’intensification de l’agriculture est de moins en moins efficace pour améliorer la productivité des cultures à mesure que les plantes cultivées sont de plus en plus dépendantes des pollinisateurs. On peut en conclure que l’intensification de l’agriculture a des effets négatifs sur les insectes pollinisateurs et donc sur la pollinisation elle-même. Le défi dans le futur consiste à développer de nouvelles approches permettant de maximiser une production agricole basée sur les services écosystémiques de la biodiversité, comme la pollinisation ou le contrôle naturel des ravageurs.


Depuis les années 1960, les pratiques agricoles se sont intensifiées, augmentant ainsi les rendements des cultures, mais produisant aussi de nombreux effets négatifs sur les insectes pollinisateurs et sur la biodiversité en général. Il est à noter que la production des cultures ne nécessite pas toujours un service de pollinisation : des céréales, indépendantes des pollinisateurs, aux pommes, prunes ou courgettes qui en dépendent beaucoup, il existe un gradient de dépendance des cultures aux pollinisateurs. Pourtant 35% de la production agricole mondiale dépend d’insectes pollinisateurs sauvages qui, butinant les fleurs de ces plantes cultivées, rendent un service de pollinisation.
Pour cette étude, le Service de la Statistique et de la Prospective du Ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire a fourni aux chercheurs les données de productions annuelles pour 54 cultures de 1989 à 2010 pour les 22 régions de France métropolitaine : rendement moyen et variabilité temporelle du rendement ont ainsi été calculés pour chaque culture pour chaque région. L’intensité de l’agriculture a ensuite été estimée au niveau régional en tenant compte du système de rotation des cultures, des quantités d’intrants utilisées (irrigation, engrais, pesticides), et de la présence d’habitats semi-naturels dans le paysage (par exemple haies ou forêts). Intensité de l’agriculture d’une part et rendement moyen ou variabilité du rendement d’autre part sont finalement mis en relation pour examiner l’efficacité de l’intensité de l’agriculture pour la productivité des 54 cultures.
Comme attendu, les résultats montrent que le rendement moyen des cultures peu ou non dépendantes du service de pollinisation augmente avec l’intensité de l’agriculture, et que la variabilité du rendement diminue. Cependant, ces gains s’amenuisent pour les cultures plus dépendantes du service de pollinisation. Pour les cultures très dépendantes en pollinisateurs (65%-95%), le rendement moyen n’augmente d’ailleurs pas avec les pratiques agricoles plus intensives et une plus forte variabilité du rendement moyen est observée.
Ainsi, les résultats de cette étude révèlent l'impact négatif de l'intensification sur les pollinisateurs et les services qu’ils rendent, ce qui en conséquence limite la productivité des systèmes agricoles. L’enjeu est désormais de développer de nouvelles approches agricoles permettant de maximiser les rendements en se reposant sur les services écosystémiques fournis par la biodiversité, tels que la pollinisation ou le contrôle des ravageurs des cultures ; un enjeu majeur limitant ainsi les impacts de l’agriculture sur la nature.

Source: CNRS


Keywords:
Landwirtschaft, Bestäuber, Intensivierung, Produktivität, Ökosystemleistungen



Literatur:
Deguines N. et al. (2014): Large-scale trade-off between agricultural intensification and crop pollination services. Frontiers in Ecology and the Environment, doi:10.1890/130054
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3529.htm


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